COVID ET SUCRE, LES LIAISONS DANGEREUSES

Le glucose, facteur d’inflammation de l’endothélium

En endommageant l’endothélium (paroi interne) des vaisseaux sanguins, les « produits de glycation avancée » ou « AGE » résultant principalement d’une glycémie (sucre sanguin) élevée, sont un facteur d’inflammation important (1) et (2). C’est ce qu’il se passe généralement chez les personnes diabétiques, mais également en cas de résistance à l’insuline (état pré-diabétique). Hélas, l’insulino-résistance est largement sous diagnostiquée car la plupart des bilans sanguins ne testent que la glycémie à jeûn, sans l’insuline pourtant indispensable pour l’identifier de manière précoce . Or, la glycémie peut tout à fait être dans les normes des laboratoires malgré une insulino-résistance déjà installée.

Cette inflammation, en cas d’atteinte virale par le Covid 19, pourrait logiquement jouer un rôle aggravant dans la survenue de micro-thromboses dans les capillaires (micro-vaisseaux) d’organes comme le cœur, la rétine, les reins, les poumons, l’intestin (3)… Car les capillaires sanguins sont tellement fins et étroits que les globules rouges ne peuvent y circuler qu’un par un (4). On peut aisément imaginer qu’en cas d’inflammation de l’endothélium des capillaires, les globules rouges ne puissent plus passer et par conséquence s’agglutiner pour finir par former des bouchons (thromboses).

Le glucose, substrat énergétique du virus

De plus, il est établi que les virus ont besoin d’énergie pour se répliquer. Dans un sang chargé de glucose, ils ont en abondance de quoi se développer et devenir encore plus virulents. Une étude publiée le 5 octobre 2021 explique comment « Les virus détournent les voies métaboliques de l'hôte pour leur avantage réplicatif ». Précisément dans les cellules pulmonaires, les chercheurs ont constaté que le glucose est essentiel à la réplication du virus et ils proposent de modifier le régime alimentaire des malades comme stratégie de limitation de la réplication virale et de la gravité de la maladie (5) !

La protéine Spike endommage aussi l’endothélium

Etant donné le facteur pro-inflammatoire de la protéine Spike du Covid 19 (également produite par nos propres cellules en cas d’injection ARNm) et pro-coagulant par sa liaison à l'enzyme de conversion de l'angiotensine 2 (ACE2) (6), les dommages sur l’endothélium des vaisseaux sanguins seront d’autant plus importants que ceux-ci auront déjà été malmenés par l’insulino-résistance.

Même si on n’est pas diabétique, il parait donc important de limiter considérablement non seulement sa consommation de sucres simples (sucreries, jus de fruits, pâtisseries) mais aussi d’aliments glucidiques à indice glycémique élevé (céréales, pain et autres féculents), en cette période de forte circulation virale et a fortiori en cas d’atteinte par la maladie.

Contrôler son alimentation est à la portée de tout le monde (ou presque), et beaucoup de phénomènes inflammatoires peuvent être limités grâce à la réduction des apports en glucides au quotidien. Chacun peut ainsi, à son niveau, être acteur de sa santé.

Laurence Pinelli Naturopathe-Micronutritionniste

 

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