Le coeur a ses raisons… que la raison ne doit pas ignorer !

« Le vaisseau sanguin a un nombre fini de réponses à un nombre infini d’insultes » - Mark Houston

Les maladies cardio-neurovasculaires et leurs complications sont la première cause de décès dans le monde. En France, elles sont la deuxième cause de décès après les cancers, avec plus de 140 000 morts chaque année. Mais elles sont la première cause de décès chez les femmes tous âges confondus et chez les personnes très âgées. Elles sont aussi une cause importante de maladie et de décès précoces. Jusqu’à 50 000 personnes font un arrêt cardiaque soudain chaque année, dont environ 5% survivent. (Source : solidarités-sante.gouv.fr).

Dans le mode de vie, le rôle de l’alimentation

Tout le monde sait déjà que les principaux responsables des maladies cardiovasculaires sont l’hérédité, le vieillissement et le mode de vie. Par conséquent, des antécédents familiaux de maladies ou accidents cardiovasculaires devraient alerter très précocement les personnes concernées, dès l’enfance ou l’adolescence, pour qu’elles puissent modifier leur mode de vie afin de réduire au silence l’expression de ces gènes délétères.

En dehors du tabagisme et de la sédentarité qui sont des facteurs de risques clairement identifiés et que l’on brandit – avec raison – comme étant particulièrement aggravants, l’alimentation, que l’on ne questionne pratiquement jamais au cours des examens médicaux traditionnels, représente en réalité la principale cause du déclenchement des maladies cardio-neurovasculaires et du vieillissement cellulaire précoce.

Pourquoi ?

Parce-que le régime alimentaire d’un individu (régime doit ici être compris dans le sens de « façon de s’alimenter ») va être le déterminant principal de la survenue des maladies métaboliques qui mènent directement au délabrement des vaisseaux sanguins : le diabète, l’obésité, l’hypertension artérielle, le HDL bas et le LDL oxydé. Même si on ne fume pas, même si on fait du sport !

Comment ?

En créant une inflammation au niveau de la paroi intérieure des vaisseaux (endothélium ), qui n’est pas qu’une simple couche de cellules mais un organe à part entière, dont les fonctions sont indispensables, entre autres, à la vasorelaxation. En effet, le tonus vasculaire dépend de l’endothélium, qui régule également l’hémostase et la thrombogénèse. On comprend bien alors que la moindre altération de l’endothélium puisse compromettre ses fonctions et induire des modifications importantes dans la structure des vaisseaux sanguins. Si la perturbation persiste, des aberrations dans le remodelage cellulaire des vaisseaux peuvent apparaître : épaississement et rigidification conduisant à l’hypertension, à la formation de thromboses et des plaques d’athérome…

Des bilans biologiques révélateurs 

« Tout va bien, vos résultats ont dans les normes » est une phrase qui ne devrait pas être prononcée devant un HDL inférieur à 0,50g/l chez une femme, une HbA1c supérieure à 5,5g/l quel que soit l’âge, des triglycérides > 1,20, une ferritine >200 ou <50, un index HOMA >1,9, une CRP détectable, etc. Et cela, peu importe si le cholestérol total est élevé ou pas. Tous ces indicateurs (et quelques autres) sont révélateurs d’inflammation, dont la sévérité est à évaluer en fonction de la personne qui consulte, de ses plaintes et de son anamnèse.

Lorsque je demande à mon consultant de faire un bilan (sanguin et/ou urinaire) à visée micronutritionnelle, pour évaluer son état d’inflammation, il faut absolument en faire ensuite une interprétation personnalisée et ne pas se contenter d’être plus ou moins « dans les normes ». Le problème est que les normes des laboratoires sont des normes statistiques, pas des normes qui reflètent la santé d’un individu en particulier.

Et parfois des analyses plus poussées sont indispensables, même si elles ne sont pas prises en charge par l’assurance maladie. Oui, ça peut coûter cher, mais quelle économie sur la santé, la qualité et l’espérance de vie !

Laurence Pinelli - Naturopathe Micronutritionniste

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