Rester jeune !

Qu’est-ce que le vieillissement ?

Au-delà des marques visibles (rides, perte de fermeté de la peau, affaissement de la posture), le vieillissement est avant tout une perte de fonctionnalité de nos cellules. Avec l’âge, les fonctions de notre organisme déclinent inexorablement, notre vue baisse, la fatigue nous gagne, nos organes internes sont de moins en moins fonctionnels, nos os s’amenuisent, ainsi que nos muscles, nos articulations s’usent, le désir de toute chose décroît (sauf celui du sucre, qui lui s’accroît !) et les maladies de dégénérescence surviennent … et pourtant, nous connaissons tous au moins une personne d’un âge avancé qui déborde de vitalité, qui profite de sa vie au maximum, qui continue de séduire, qui physiquement fait 10 à 20 ans de moins que son âge et n’a aucune douleur ! Et d’ailleurs, si vous la questionnez, elle vous dira immanquablement que « dans sa tête, elle a encore 30 ans » !

La génétique … et ce que nous en faisons

Les facteurs du vieillissement sont en partie génétiques, certes. Mais notre mode de vie (nourriture, tabac, alcool, stress (au pluriel), sport ou sédentarité, médicaments, soleil…) peuvent être tout à fait déterminants sur notre devenir. Nos orientations de vie, qu’elles soient voulues ou subies, agissent comme des interrupteurs on/off sur l’expression de nos gènes. Car c’est aujourd’hui scientifiquement prouvé, la façon dont nous allons vieillir dépend beaucoup plus de nos actes quotidiens et de notre façon d’aborder la vie que de notre simple héritage génétique. Cela s’appelle « l’épigénétique ».

Evidemment, il y a des situations ou des évènements sur lesquels nous n’avons pas de prise, que nous subissons et qui sont totalement indépendants de nos actes et de notre volonté. Mais certains autres, probablement les plus importants, sont directement liés à nos propres comportements, qu’il est tout à fait possible de changer ou tout au moins de modifier. Et les résultats de ces actes-là qui dépendent de nous, peuvent nous faire appréhender les premiers d’une manière qui les rendra beaucoup moins impactants sur notre vie.  A condition de savoir comment, d’avoir le « mode d’emploi » !

Haro sur le sucre

En tout premier lieu, il s’agit de garder intactes nos fonctionnalités physiques : digestion, circulation sanguine et lymphatique, fonction cardiaque, fonctions cérébrales, densité musculaire et osseuse, flexibilité articulaire, fermeté de la peau, acuité visuelle… et tout cela n’est possible que si nous n’avons pas de carences nutritionnelles et micro nutritionnelles et que nos mitochondries (petites centrales électriques intra-cellulaires, garantes de notre production d’énergie) sont au meilleur de leur forme !

Le premier ennemi, facteur de vieillissement accéléré, est LE SUCRE, sous toutes ses formes, qu’il faut fuir à tout prix pour éviter la glycation (caramélisation, durcissement, rabougrissement) de nos cellules. Le tabac et l’alcool le suivent de très près (ainsi que la tristesse et le stress).  Mais que les « accro » au sucre ne désespèrent pas ! Le sevrage du sucre est tout à fait possible et sans regrets, comme des autres addictions, d’ailleurs !

Dès 30 ans

Car le vieillissement commence très tôt. A partir de l’âge de 30 ans, si on regarde sa peau avec une glace grossissante, on pourra voir de minuscules ridules déjà formées autour de la bouche, des yeux, et parfois aussi des rides d’expression, plus profondes, s’ancrer entre les sourcils ou sur le front. Hélas, on commence à vieillir dès la fin de la croissance. Si de petites rides se forment sur notre visage, à l’intérieur de notre corps s’opère la même insidieuse modification de structure. Il en est de l’intérieur (nos organes, nos vaisseaux sanguins, nos os) comme de l’extérieur, et je dirais même que c’est la progressive perte de fonctionnalité intérieure qui va le plus impacter l’aspect extérieur de notre corps. Et à 30 ans, on peut, juste avec une modification de l’alimentation, obtenir des résultats spectaculaires sur l’aspect de sa peau. L’amincissement, lorsqu’il est nécessaire ou désiré, est également beaucoup plus facile lorsque le fonctionnement hormonal est optimum.

A partir de 45 ans, le temps presse et il faut préparer sa cinquantaine et au-delà, car à cet âge, la plupart des effets consécutifs à nos excès (ou carences) sont encore réversibles. L’augmentation des apports en protéines alimentaires devient essentielle, en parallèle d’une alimentation faible en glucides et d’une activité physique régulière. En fait, quel que soit l’âge où l’on décide de prendre soin de soi et où l’on entreprend réellement de le faire (ce sont deux étapes souvent différentes !), les résultats ne se font pas attendre. Bien sûr, ils peuvent être plus modestes si l’on a laissé son organisme se dégrader un peu trop longtemps, car parfois la réversibilité n’est plus possible. Mais l’amélioration, toujours !

Surveiller ses hormones

Préparer sa ménopause ou son andropause (hé oui messieurs, vos hormones chutent peut-être moins rapidement que celles des femmes mais chutent quand-même), pour que cette étape ne soit plus synonyme de déchéance, est vraiment capital. Car c’est grâce à nos hormones que notre organisme est opérationnel, que nos enzymes sont fonctionnelles. Les hormones sont le « chef d’orchestre », les enzymes les « musiciennes » et les nutriments (micro et macro) les « instruments de musique » qui interprètent les « partitions » de notre vie (patrimoine génétique) ! Lorsque certaines sécrétions hormonales (mais pas toutes !) déclinent, ce qui est inévitable, il faut que les musiciennes gardent leur virtuosité et que les instruments soient toujours à disposition. Corriger les dysfonctionnements hormonaux, avec parfois le concours du médecin, fait partie intégrante de la prévention du vieillissement.

Une stratégie personnalisée grâce à la biologie

Si cela s’avère nécessaire, avec des analyses poussées (sanguines, urinaires, salivaires, non prises en charge par l’assurance maladie), on peut aujourd’hui déceler des facteurs de vieillissement accéléré actuels et futurs (composition en acides gras des membranes cellulaires, état du microbiote intestinal, niveau de stress oxydatif, intolérances alimentaires, résistance à l’insuline, etc.). L’alimentation et la micronutrition nous donnent la plupart des outils pour les combattre ou éviter qu’ils ne surviennent.

En tant que naturopathe et micronutritionniste, je tiens compte de la personne dans sa globalité, avec son histoire et sa personnalité. Les plantes, les huiles essentielles, les techniques respiratoires, l’activité physique… sont également d’un grand secours. Il arrive aussi très souvent que j’oriente mes consultants, en parallèle de la prise en charge naturopathique, vers d’autres professionnels de santé quand cela s’avère nécessaire.

La suite dépend de vous

Enfin, prendre de l’âge en santé et en beauté nécessite avant tout une décision et un engagement personnels que nul autre ne peut prendre à notre place. Aucun médicament, aucun complément alimentaire, aucune crème au monde ne pourront agir sur les effets du vieillissement si nous n’acceptons pas d’opérer des changements, parfois drastiques, dans notre mode de vie et notre façon de nous alimenter. En d’autres termes : je fournis les outils et le mode d’emploi, mais c’est vous qui construisez votre maison !

Laurence Pinelli , Naturopathe Micronutritionniste

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