Ostéoporose, hypertension, plaques d’athérome, résistance à l’insuline… et si vous manquiez de K2 ?

A quoi sert la vitamine K2 ?

Les implications de la vitamine K2 dans l'organisme sont nombreuses et très importantes. Les principales sont les suivantes :

1.      La santé osseuse : La vitamine K2 aide à la fixation du calcium dans les os

2.      La santé cardiaque : La vitamine K2 aide à éviter ou à réduire, le cas échéant, les dépôts de calcium dans les artères (plaques d’athérome)

3.      Les lithiases rénales : La vitamine K2 prévient ou diminue les calculs d’oxalate de calcium dans les reins

4.      La tension artérielle : La vitamine K2 améliore la flexibilité des parois vasculaires en évitant leur rigidification menant à l’hypertension

5.      La prévention du diabète : La vitamine K2 réduit la résistance à l'insuline en facilitant la circulation du glucose dans les cellules grâce à l’activation de ses protéines de transport.

6.      La prévention de certains cancers, ou en complément des traitements

A l’inverse, un déficit en vitamine K2 peut induire de nombreux problèmes de santé parfois très graves, comme la calcification et la rigidification des tissus mous (articulations, artères), mais aussi favoriser les fractures osseuses, l’ostéoporose, l’hypertension diastolique, le cancer de la prostate et, comme cela a déjà été évoqué, les calculs rénaux.

Il existe deux formes de vitamine K2 : la K2 MK7 et la K2 MK4. C’est la forme K2 MK7 qui est utilisée pour la répartition du calcium dans le corps.

Où trouver naturellement de la vitamine K2 ?

Dans l’intestin :

La vitamine K2 est produite par les bactéries intestinales de l'organisme, plus particulièrement dans le côlon, par des bactéries telles que Escherichia coli, Bactéroïdes, Firmicutes, etc. En cas de dysbiose intestinale (prise d’antibiotiques, d’anti-acides, alimentation inadéquate sur le long terme, syndrome de l’intestin irritable, excès d’exercice physique, etc.), la synthèse de la vitamine K2 peut être fortement contrariée, voire inexistante.

Dans l’alimentation :

Les produits laitiers fermentés, les viandes, les œufs, les poissons gras, le natto (soja fermenté japonais), certains champignons comme le shiitaké, le maitake et le foie animal (veau, porc, poulet, canard…), sont les principales sources alimentaires de vitamine K2. Comme pour tous les micro-nutriments, les concentrations de vitamine K2 varient énormément d’un produit à l’autre, en fonction de son origine, de son mode de culture, des conditions d’élevage des animaux.

 

Comment savoir si on manque de vitamine K2 ?

 

La survenue des maladies précitées est un indicateur très fiable de carence en K2.

On peut aussi mesurer les niveaux de vitamine K2 dans le sang en utilisant une méthode appelée « chromatographie liquide haute performance » (HPLC). Cependant, ce n'est pas un test de routine couramment effectué et peu de laboratoires le proposent.

Mais pour être sûr de ne pas en manquer, outre le fait de consommer très fréquemment des aliments qui en contiennent, il est préférable de se complémenter régulièrement en vitamine K2 avec de petites doses au quotidien, de 45 à 200 microgrammes, en fonction des besoins (maladie déclarée ou pas, poids, âge, habitudes alimentaires …). C’est une vitamine « liposoluble », c’est-à-dire qu’elle a besoin de gras pour être assimilée, il faudra donc la prendre au cours d’un repas contenant du gras.

Les deux formes de vitamine K2 sont disponibles en complémentation : la K2 MK7 et la K2 MK4. C’est la forme K2 MK7 qui est utilisée pour la répartition du calcium dans le corps et avec laquelle on peut se complémenter utilement.

N.B. : La supplémentation en vitamine D3, indispensable pour tout le monde au moins en hiver, favorise l’assimilation du calcium au niveau intestinal. Il est donc très important d’y associer un complément de vitamine K2 pour que ce calcium aille bien se fixer sur les os et non ailleurs !!

 

Vitamine K et coagulation

 

Attention ! Ne pas confondre la vitamine K1 (phylloquinone) qui intervient dans la coagulation sanguine, et la vitamine K2 (ménaquinone) dont le rôle dans la coagulation est mineur :

La vitamine K1 aide à la production de protéines de coagulation sanguine, telles que la prothrombine, qui jouent un rôle clé dans la coagulation du sang. De ce fait, une personne sous anticoagulant de type vitamine K (comme la warfarine) et souffrant d'ostéoporose et de calcification artérielle ne devrait pas se supplémenter en vitamine K2 sans l'avis d'un médecin compétent, car une supplémentation en vitamine K2 peut modifier les niveaux de vitamine K dans le corps, ce qui peut empêcher le médicament anticoagulant de fonctionner correctement. Le médecin pourra décider de donner quand même de la vitamine K2, en ajustant éventuellement son traitement.

Mais une personne qui ne prend pas d’anti-vitamine K peut se complémenter sans risque avec de la vitamine K2.

 

Conclusion

Chouchouter son microbiote pour qu’il fabrique beaucoup de vitamine K2 est plus que d’actualité : L’alimentation joue encore une fois un rôle primordial, car c’est en mangeant une nourriture adéquate que l’on élève les bonnes bactéries dans l’intestin, et ceci dès l’enfance. La complémentation reste pour autant incontournable chez les adultes en population générale, pour s’assurer d’un statut suffisant en vitamine K2.

Laurence Pinelli

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