LES REGIMES BASSES CALORIES FONT GROSSIR !

https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9nus_pal%C3%A9olithique

à l’approche de l’été de nombreuses publicités fleurissent dans les magazines, prônant des régimes restrictifs pour perdre rapidement quelques kilos…

Or, l’obsession des basses calories est une impasse depuis maintenant plus de 50 ans et les régimes hypocaloriques à répétition, notamment à base de produits « light », ont finalement participé à l’augmentation de l’obésité dans les pays développés. L’équation calories absorbées – calories dépensées = excès de poids est fausse ! Et voici pourquoi :

L’adaptation pour la survie

Le corps humain a toujours su s’adapter aux variations des apports alimentaires au cours des millénaires, c’est ce qui a permis à l’homme de survivre malgré les nombreuses famines qu’il a eu à subir tout au long de son évolution. L’illustration parfaite en est la « Vénus Paléolithique » obèse à force de privations qui ont poussé son organisme à stocker dans son corps le maximum de calories possible !

La restriction calorique (réduction des apports énergétiques) induit 2 adaptations majeures :

-         La réduction de la dépense énergétique totale avec un ralentissement de la fonction thyroïdienne qui induit une diminution du métabolisme de base, parfois de manière définitive (le corps réduit ses besoins vitaux pour ne pas se consumer lui-même)

-         Des modifications hormonales, avec l’augmentation des signaux hormonaux de la faim et la diminution des médiateurs de la satiété.

Ainsi, la restriction calorique, même si elle provoque au départ une perte de poids, augmente la faim, diminue la satiété, stimule l’envie de manger et aboutit la plupart du temps à une reprise de poids à plus ou moins long terme.

La répétition des régimes hypocaloriques avec ses effets « yoyo » finira par rendre l’organisme complètement résistant à la perte de poids, par un réflexe archaïque de survie : le moindre écart sera stocké, pour parer à la prochaine « disette ».

Les déficits macro et micro-nutritionnels

La restriction calorique risque aussi de provoquer des déficits et même des carences en macronutriments et micronutriments essentiels.

Les protéines, les lipides et les glucides sont les 3 macro-nutriments dont l’organisme a besoin pour sa production d’énergie et son renouvellement cellulaire. S’il n’existe pas de glucides essentiels (pour simplifier : le corps sait “fabriquer du sucre” lorsqu’il en a besoin), il n’en va pas de même pour les protéines et les lipides qui doivent obligatoirement provenir de l’alimentation pour notre survie.

Les micronutriments sont les vitamines, les minéraux, les oligo-éléments, les acides aminés (provenant des protéines), les acides gras essentiels (provenant des lipides). Indispensables à l’ensemble des réactions chimiques qui se produisent à chaque instant dans notre corps. Les micro-nutriments sont eux-mêmes, pour la plupart, contenus dans les macro-nutriments, à condition que ceux-ci n’aient pas subi une transformation (souvent industrielle) qui modifie leur composition ou leur structure moléculaire.

On comprend donc qu’une carence ou une insuffisance en macro et/ou en micronutriments à moyen ou long terme peut altérer considérablement l’état de santé d’une personne ! La réaction de l’organisme à ces carences sera, la plupart du temps, de réclamer de plus en plus de nourriture afin de les combler. Si, à ce moment là, le choix aimentaire n’est pas correct, si la personne continue de manger des aliments trop pauvres en nutriments essentiels, alors la prise de poids sera inévitable.

Le sucre, grand responsable du surpoids et de l’obésité

L’obésité et les maladies métaboliques inflammatoires qu’elle entraîne dans le monde entier a poussé de nombreux chercheurs à se pencher sur la question de la perte de poids. Et de plus en plus, depuis ces 10 dernières années, une vérité qui avait été étouffée par l’industrie du sucre et ses lobbies refait surface : c’est le sucre (glucose, fructose, saccharose) le coupable ! Mais on sait très bien que personne ne consomme du sucre tel quel... Combien de personnes vues en consultation m'affirment ne jamais consommer de sucre, alors que leur alimentation est principalement constituée de GLUCIDES (féculents, céréales, pain, biscottes, farines en tous genres, jus de fruits, boissons sucrées, etc.) qui seront convertis en GLUCOSE au cours de la digestion !

L’hyper insulinémie, consécutive à la consommation d’aliments à index ou charge glycémiques élevés, allégés en matières grasses, de céréales en excès, d’aliments ultra-transformés, l’ajout de sirop de glucose-fructose dans le moindre condiment (où on ne penserait jamais à le chercher, par exemple dans la mayonnaise, les sauces, les charcuteries…) est responsable de la prise de graisse corporelle, même avec peu de calories. Il ne faut jamais l’oublier : l’insuline, bien qu’indispensable à notre survie, est une hormone de STOCKAGE! Si, en parallèle, il n’y a pas d’activité physique conséquente pour dépenser ces stocks de glycogène (forme de stockage du glucose dans les muscles et le foie), ceux-ci seront directement convertis en graisse corporelle.

En conclusion, si on veut perdre de la masse grasse et éviter de développer les maladies qui en découlent, il faut être prêt à revoir son hygiène de vie et son mode alimentaire en profondeur, sur le long terme. Il faut manger sain, manger dense et arrêter de compter ses calories !

Laurence Pinelli - Naturopathe Micronutritionniste

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